Mon histoire

Au début, c’est l’histoire d’un petit garçon. 

Un petit garçon qui du plus jeune âge, ne trouvait pas sa place dans le monde qui l’entourait. Ça parait triste comme ça mais ne vous inquiétez pas, je ne m’en rendais pas forcément compte. Tant que je chassais les empreintes de dinosaures dans la cours de récréation, tout allait bien ! 

Bon, je n’étais pas du genre à ramener des bonnes notes à la maison. De nature rêveur, j’étais plutôt du genre à m’imaginer un monde peuplé de dinosaures en espérant me faire remarquer par les filles.

Puis j’ai grandi, mais c’était toujours pareil, les dinosaures en moins mais avec toujours plus de questionnement : Pourquoi je me sens différent, à quoi je sers ? qui je suis ?

Un jour, j’ai découvert par hasard un cours de danse. Il n’y avait que des filles mais ce n’est pas ça que j’ai retenu. J’avais cette envie compulsive d’être au milieu, de me laisser bercer par la musique, et danser. Je me suis donc lancé, et tant pis si j’étais le seul garçon. Mon premier cours était une réelle révélation. Pour la première fois, j’avais l’impression de me sentir doué dans quelque chose, pour la première fois, j’avais l’impression d’exister et d’être enfin vu.

Le hasard encore une fois (ou autre chose ?) m’a fait rencontrer lors d’un stage mon professeur de danse qui me fit rentrer au conservatoire de danse d’Avignon sans passer par la case audition. De 1H par semaine, je suis passé en danse-étude en 4eme à 18H par semaine. Une expérience puissante, douloureuse, fascinante, inoubliable. Finalement, la seule chose compliquée était ma famille d’accueil complètement folle. J’ai vite retrouvé l’internat, un espace dédié à faire les 400 coups. Heureusement j’avais ma fenêtre et mes arbres à qui je parlais, expérience quotidienne indispensable à mon bien-être. (C’est bien des années plus tard que j’ai découvert la pratique de la sylvothérapie. Merci, on me prenait pour un fou !) 

Arrivé à la fin de 3eme, je n’étais toujours pas intéressé par les études. J’ai eu la chance d’avoir des parents qui ont vite compris ce qui m’habitais réellement. J’ai donc quitté le système scolaire pour rentrer en danse semi-professionnelle. Quelle sensation de liberté ! J’ai vite été propulsé (peut-être trop ?) à 16 ans dans le monde des adultes. J’ai découvert une nouvelle façon de vivre, en autonomie avec mon corps, et moi-même ! A cette période, je n’avais que ça dans la vie qui me faisait vibrer. Impossible pour moi de me projeter dans une nouvelle voie. Du garçon timide et introverti, j’ai commencé à me libérer et trouver enfin mon identité et la place que j’occupais, dans ce monde si compliqué. 

Mon chemin a continué en tant que danseur professionnel durant de nombreuses années. J’ai par la suite été écœuré du milieu, qui ne me correspondait plus. La scène était ma maison, mais tout l’univers autour ne me ressemblait pas. Mais j’ai continué à danser, en ayant cette croyance que je n’étais bon qu’à ça et que je ne pouvais rien faire d’autre. Foutu destin qui m’avait oublié sur sa route. Un monde s’écroulait autour de moi. J’étais enfermé dans quelque chose qui ne me faisait plus vibrer.

Puis j’attendais mon premier enfant. J’ai effectué un remplacement professionnel pour ma femme qui était professeur de danse et me suis lancé dans l’enseignement. Quelle révélation ! Quel plaisir de pouvoir transmettre aux autres sans se focaliser sur sa personne. Je me suis donc empressé de passer mon Diplôme d’état pour pouvoir enseigner en parallèle de mon métier de danseur. Deuxième révélation : Je me suis réconcilié avec moi-même, j’ai compris à seulement 26 ans que je n’étais pas un moins que rien parce que je n’avais pas passé mon bac et que j’avais d’autres qualités. J’ai surtout compris que je n’avais plus besoin de la danse pour pouvoir exister. La danse m’a tout appris, et c’est grâce à elle que je me suis révélé. Mais il était temps d’aller de l’avant, et de dire qui je suis d’une autre manière qu’avec mon corps.

J’ai vite monté mon école de danse à Pierre-Buffière à coté de Limoges (www.studioartetforme.com) en essayant au maximum de partager mon expérience de la danse, du moins tous ces avantages : Acceptation de soi, confiance en soi, travailler avec ses émotions, lâcher prise…C’est à travers divers ateliers de groupes adultes que j’ai découvert le potentiel énorme de la thérapie par la danse. Le mouvement peut être tellement libérateur qu’il m’était indispensable d’aller dans cette direction. 

Je me suis donc formé à la sophrologie pour avoir des bases et surtout une posture thérapeutique afin de ne pas faire n’importe quoi et d’être le plus efficace possible. Aujourd’hui je réfléchis encore comment le mouvement peut être un outil efficace pour développer notre bien-être. 

En parallèle, j’ai eu le besoin de m’ouvrir à pleins de méthodes alternatives de bien-être car j’étais persuadé qu’il y avait pleins de choses à explorer. Mon grand coup de cœur fut la sonothérapie avec les bols tibétains et autres instruments. Quelle révélation sur l’impact des vibrations sur notre corps. Je me suis donc formé pour pouvoir pratiquer le massage sonore et la relaxation sonore à Limoges et Saint-priest-taurion.

La crise de la COVID19 a bousculé et accéléré les choses. Il était temps de mettre en place un projet qui me tenait bien à cœur : L’ouverture d’un espace dédié au bien-être et aux méthodes alternatives.  C’est ainsi que nous avons créé notre troisième bébé avec Jessica Mothes, ma femme : Le repaire du bien-être dès septembre 2021.

Aujourd’hui, je me considère tout simplement comme un explorateur. Il reste tellement de choses à découvrir ! Je n’ai pas eu l’opportunité de voyager loin, pour comprendre mon moi intérieur. J’explore tout simplement qui je suis, au plus profond de mon âme, c’est un voyage gratuit et sans fin, et c’est une grande aventure ! Alors j’explore encore, et j’espère sincèrement en apprenant toujours plus, sur les autres, sur le monde qui m’entoure, sur moi-même. Quoi de plus beau que de percevoir les chemins infinis qu’il reste à découvrir et qui s’offrent à nous…

David Debernardi